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mardi 19 mars 2013

A la recherche d'équilibre 2.0

L'idée de ce billet "A la recherche d'équilibre 2.0" m'est venue lors de tests de panoplies d'usages et d'outils automatiques 2.0 adaptées à un métier ou une fonction. Ce qui caractérise le web 2.0 et particulièrement les réseaux sociaux numériques, c'est la présence de l'humain des 2 cotés des canaux de communication. Ce qui peut paraître évident pour certains est loin de l'être, car la capacité potentielle d'interactivité entre les humains est ce qui fait le sens et l'explosion révolutionnaire du web 2.0. C'est d'ailleurs entre autres ce qui nous a manqué dans l'ère 1.0 ou le contenu joliment présenté et facilement organisé ressemblait beaucoup aux anciennes organisations sociétales de l'information. Et ce n'était pas ce qu'attentait les humains de la planète.

Ce que les humains de la planète attendaient du numérique a été trouvé dans sa première étape en lui offrant la liberté individuelle de s'exprimer et celle de répondre grâce à l'interactivité. Si au début du 2.0 tout paraissait efficace maintenant avec la production de plus de 3,44 milliards d'habitants connectés bientôt 5 avec la convergence vers les mobiles, la croissance exponentielle du contenu crée par tous n'est plus compatible avec les capacités d'émission, de réception et de traitement d'un humain. Le 2.0 a dépassé de beaucoup les capacités cognitives d'un humain même celles de nos élites :-)

Mais il faut conserver à l'esprit que l'humain est à la source de cette révolution numérique 2.0. Il ne peut, ni ne doit ni ne veut être remplacé par des automatismes. Et quand il veut il obtient. Mais en regardant avec objectivité, on constate qu'en tant qu'usager d'outils 2.0, l'humain a besoin maintenant et de plus en plus à l'avenir, d'outils et les maîtriser. Des outils pour le seconder, lui filtrer la bonne information, la lui préparer pour faciliter ses décisions et lui organiser ses prises de parole en divers espaces numériques choisies. Une nouvelle panoplie 2.0 pour lui permettre de conserver sa liberté et ne plus passer son temps que dans les univers virtuels. C'est ce que j'appelle l'organisation en stratégie d'ubiquité numérique. Mais immédiatement dès qu'on parle d'automatisation il faut être prudent. Depuis que le numérique existe, trop de décideurs l'ont utilisé avec le seul objectif de réduire la présence de l'humain. Et donc certains voient l'automatisme 2.0 immédiatement comme son remplacement à terme par le robot qui lui concurrence ses places dans la vie professionnelle, associative et même parfois sociétale. Donc tout doit être une question d'intelligence de l'organisation et de l'équilibre entre l'humain et le 2.0. J'utiliserai le slogan "trop de 2.0 tue le 2.0"

Chacun voit la question suivant son prisme. Normal chacun a à vendre son produit ou son service. Dans un siècle d'immédiateté les études de prospectives de l'impact sur l'humain de trop d'automatisme sont renvoyées aux oubliettes. Et chacun dépense de l'énergie pour vendre sa solution d'automatisme logiciel, son algorithme, son contenu ou son design, sans se soucier de l'avis ni de l'avenir de l'humain usager. Et c'est là qu'une première erreur est commise. Elle consiste à ne pas avoir remarqué que depuis que les humains se sont connectés aux 4 coins de la planète, ils commencent à s'exprimer sur ce qu'on leurs proposent bien avant qu'ils l'utilisent. Et si cela ne leurs convient pas ils en parlent aussi après. Un jour prochain sans leurs approbation (1) rien ne pourra plus être acheté sur cette planète en réseaux. Les professionnels de la R & D qui n'ont pas encore mesure l'ampleur du phénomène, continue à imposer au public à grand coup de campagne publicitaire aux effets de plus en plus réduits, des produits que l'usagers ne comprend plus et donc ne veut plus. L'erreur serait de penser que l'humain ne veut plus consommer. En faite j'ai l'intuition que l'humain veut participer à la construction des produits et des services dont ils va se servir. Certains visionnaire ont déjà commencé à mesurer l'importance d'une nouvelle organisation de la fabrication intégrant dans les procédures la participation des espaces communautaires de CrowdSourcing et ceux d'intelligence collective numérisée. L'humain veut maintenant être partout. Et il en a le pouvoir grâce à sa capacité de connexion avec tout le monde. L'humain a le pouvoir maintenant de parler et de donner son avis et ses recommandation à ses amis. Et cela change tout dans le monde.

Les créateurs et les vendeurs de logiciels 100% automatique verraient bien leurs solutions s'occuper à 100% des problématiques de traitement qui conduit l'humain vers l'infobésité. D'autres Pro experts des contenus textes ou imagés pensent que sans eux, le web et l'humain n'a pas d'espoir et que leurs contributions est la plus importante et devraient se situer en haut de l'échelle de valeur. Puis il y a aussi ceux comme moi qui pensent que c'est l'humain qui doit retrouver, trouver ou conserver sa place au centre de l'interactivité 2.0. Car il est la clés de la rencontre virtuelle et réelle et donc de la création de nouvelles valeurs artistiques, sociétales et économiques. Alors quand je vois chacun dans son coin persuadé que l'erreur vient de l'autre, j'ai envie plutôt que d'aider à construire leurs murs, de contribuer à créer des ponts, genre conciliation 2.0. Et rechercher les équilibres 2.0 adaptés à chaque métier et chaque secteur d'activité pour une mise en valeurs optimisé des talents de l'humain par le 2.0. Nous sommes tous unique et donc tous différents. Je propose de rechercher ensemble les bons cocktails d'équilibre entre le temps humain, le temps automatisme 2.0, les algorithmes, le contenu et le design. Une nouvelle forme d'alliance entre l'homme et la machine.

Depuis 3 ans, 20% de mon activité professionnelle est dédié à la recherche de nouveaux usages 2.0 orientés vers cette question d'équilibre mais aussi de choix entre des 3 éléments variables de l'équation de l'entreprise 2.0. C'est pour dire que je m'engage dans aucun projet montrant à l'avenir la réduction de l'humain face à la machine. Mais je m'intéresse aux projets révélant ou amplifiant les talents de l'humain dans la vie sociétale, artistique, associative et professionnelle. Chacun son éthique, moi j'ai choisit. Aujourd'hui je teste un produit français d'automatisme 2.0 Social-Dynamite.

Avez vous des remarques ? Que pensez vous des automatismes pour l'humain dans les environnements 2.0 ? Avez vous des témoignages ? Utilisez vous des automatismes 2.0 ? Parlons en.

(1) Force de la recommandation

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