J'ai décidé de publier ce billet dans mon blog alors qu'il concernait au départ que la communauté des professionnels du pôle des réseaux de proximité Paris. Ma motivation d'extension est fondée sur la réflexion du positionnement d'un micro-réseau social face aux méga-réseaux sociaux planétaires, était un sujet qui pouvait se discuter avec tous les organisateurs (trices) et participants au mouvement grandissant des micro-réseaux de proximité. Certains pensent qu'il ne restera à l'avenir que 2 ou 3 plate formes planétaires. D'autres disent qu'elles imploseront et seront remplacées les unes après les autres. D'autres pensent qu'un équilibre méga et micro s'installera différemment suivant les différences de cultures et de générations. Bien malin de savoir ce que décidera les humains de faire de ces plate formes et où ils aimeront construire leurs nouvelles places relationnelles numérisées. Nous allons vers une époque passionnante.
Beaucoup de professionnels depuis 2003, un peu comme des papillons de nuit, viennent tourner le plus souvent autour de la lumière d'espoir envoyée par la plate forme mondiale qui a su capter en quelques années plus de 800 millions d'internautes. Et beaucoup pensent qu'ils ont plus de chance de faire du business, des rencontres, des alliances, de la E-réputation ou encore trouver un emploi....s'ils y passent le plus de temps. En faite c'est une erreur d'appréciation, d'objectif et de dimension des usagers. Une multinationale aux objectifs internationaux se doit et c'est inévitable d'y être très active. Pour tous les autres c'est un tout autre raisonnement à déployer même s'il est bon pour chacun d'avoir une visibilité sur ces méga-réseaux, il n'en pas pas de même concernant l'activité.
La réussite de son objectif personnel de réseaux, surtout si le professionnel est une petite structure n'est pas proportionnel aux nombre d'abonnés à la plate forme. Voir même parfois inversement proportionnel. Beaucoup de secteurs d'activités ont voulu voir les réseaux sociaux comme des outils émanant de leurs secteurs d'activités en propre et par la même s'arrogeant une légitimité non prouvée tout en se chamaillant la direction des projets. Cela a été le cas du secteur de la communication, celui de l'informatique, du commerce mais aussi celui des relations publiques. Chacun y a vu une manière de gagner rapidement plus d'argent en réduisant les coûts et en contactant plus de monde mais surtout en recopiant d'anciennes pratiques sans les changer et sans mesurer qu'elles étaient arrivées en fin de course. Que c'est il donc produit ?
Beaucoup de ces professionnels ne voulaient pas voir et admettre que le fait d'avoir connecté entre eux des millions d'humains de cultures, formations et de générations différentes cela bouleversait totalement leurs métiers, leurs organisations et la manière d'être en relation avec les autres professionnels. En réalité l'internet a ni plus ni moins ouvert que la voie vers 3 ième révolution humanitaire comme l'explique avec clarté le philosophe français Michel Serres. Cela n'a été ressentit que par très peu de professionnels dans très peu de secteurs d'activités comme par exemple ceux du marketing relationnel et ceux des ressources humaines. Mais ces derniers sont surchargés aujourd'hui trop et mal occupés par leurs dirigeants qui les focalisent que sur les taches d'embauches à bas prix ou de licenciement massif à bas coût. Les réseaux sociaux numériques ou réels sont inutiles dans ces 2 objectifs. Mais que se passe t'il maintenant dans le monde après que la phase découverte par les usagers en auto-formation se termine ?
Les premiers humains, qui par manque d'expérience et de formations ont suivit les premiers aventuriers qui ne connaissaient pas la puissance et les intentions d'un algorithme, ont bientôt 10 ans de recul dans le nouveau continent du numérique qui compte déjà plus de 2,5 milliards de connectés et bientôt 5 milliards avec l'accélération de l'usage par les mobiles. En faite les humains peu à peu ont appris et compris qu'il y a avait un autre monde d'usages que celui du copier/coller ou de celui influencer par des techniques répétitives de robots. Les internautes connectés inventent maintenant eux même leurs usages et peu à peu prennent le pouvoir et décident à la place du fabricant ou de la marque. De nombreux exemple le démontrent lors des études (lorsqu'elles sont communiquées) qui montrent que les usages numérisés des citoyens s'éloignent ou sont loin des estimations des professionnels qui les étudient ou les fabriquent. C'est pour cette raison maintenant que ceux qui ont compris ce phénomène préfère écouter et créer du dialogue avec leurs membres que de les épier avec des logiciels. C'est un peu comme les sondages ou nous savons qu'il existe un mouvement de personnes qui s'amusent à répondre (ou cliquer) n'importe quoi, pour les fausser. D'ailleurs les dernières élections françaises nous en n'ont montré quelques exemples.
Ceci pour vous dire que les méga-réseaux ont autant leurs justifications d'efficacité que les centaines et bientôt les milliers de micro-réseaux comme le pôle lancé en 2009 ou comme tout espace numérique que vous auriez envie de créer avec votre communauté ou celle que vous voulez construire. Dans le domaine de la création de valeurs artistiques ou économiques ou encore l'entraide inter Pro sociétale ou locale, c'est la qualité des relations humaines et l'engagement individuel qui priment sur la quantité. Et les foules numérisées peuvent même parfois révéler des effets inverse de ceux escomptés. J'ai appelé cela l'effet boomerang 2.0.
Alors je vous invite à faire d'abord une évaluation du résultat obtenu dans les méga-réseaux par rapport au temps passé. Inutile de continuer sur une voie qui ne vous mène nul par. Par contre si vous êtes satisfait, continuez. Il ne fait pas changer une équipe qui gagne :) Si ce n'est pas le cas ou pire encore si vous pensez que vous avez perdu votre temps en échanges relationnels, alors qu'il n'en est rien, parlons en. Par ailleurs il est important de mesurer que les méga-réseaux seront toujours présents dans notre paysage numérique planétaire. Et le plus étonnant de comprendre qu'au fil du temps ce ne seront pas les mêmes marques qu'aujourd'hui. Mais il est tout aussi primordial de comprendre que ce mouvement planétaire engendre un autre puissant mouvement locale numérisé lié ou séparé des méga-réseaux et dans lesquels vous pouvez trouver les résultats et le succès relationnel que vous ne trouvez pas ailleurs.
Utilisez vous déjà des micro-réseaux sociaux ? Quelles sont ils ?
Que trouvez vous de mieux dans les micro-réseaux ?
Utilisez vous les deux en compléments : méga et micro réseaux sociaux ?
Utilisez vous déjà des micro-réseaux sociaux ? Quelles sont ils ?
Que trouvez vous de mieux dans les micro-réseaux ?
Utilisez vous les deux en compléments : méga et micro réseaux sociaux ?
Bonjour Eric, on commence effectivement à voir émerger des micro-réseaux. Ici, c'est assez récent, dans le grand Sud il y a Doomiz, sur Montpellier, un réseau pro vient d'être lancé. J'utilise les 2 : les méga et les micros mais j'avoue que je consacre moins de temps aux micros ! Pourtant, je commence à me lasser des méga, je n'ai jamais fait la course à la quantité. Mais je trouve qu'il manque de plus en plus ce que tu écris "C'est la qualité des relations humaines et l'engagement individuel qui priment sur la quantité". Je crois que petit à petit, je vais naturellement glisser vers les micro-réseaux et être moins présente sur les méga !
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